Du point de vue articulaire, l'exercice sportif permet de conserver et même de développer l'amplitude naturelle des articulations, en luttant contre l'ankylose. L'activité physique constitue le meilleur traitement préventif et curatif de l'arthrose, favorisant notamment la nutrition et la mobilité des cartilages. Au niveau de l'os, le sport a également des effets bénéfiques. Il facilite la fixation du calcium, et constitue un excellent moyen de prévention d'une maladie fréquente chez les personnes âgées, l'ostéoporose.
Grâce à l'amélioration du tonus musculaire, le sport permet de prévenir les douleurs au niveau des hanches, des genoux, et surtout de la colonne vertébrale. Il représente, sans doute, le meilleur remède contre les lombalgies, mais peut être aussi le pire, si vous pratiquez des sports contre-indiqués pour votre état vertébral, ou si vous exécutez mal les mouvements de gymnastique.
L'entraînement régulier, en dehors de toute contre-indication, a un effet favorable sur le fonctionnement de l'appareil cardio-vasculaire. Le cœur, qui est un muscle, voit sa capacité de contraction augmenter et acquiert plus de puissance et d'efficacité. Le sang sera ainsi mieux distribué à l'ensemble des tissus de l'organisme.
D'autre part, la pratique d'une activité physique combat efficacement deux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires. Le sport permet, en effet, de réduire l'hypertension artérielle, mais constitue surtout un excellent moyen de lutter contre l'athérosclérose : il améliore très sensiblement la circulation, et le sportif est amené progressivement à surveiller son alimentation, ainsi qu'à supprimer les toxiques comme l'alcool et le tabac, dont les effets nocifs sur le système vasculaire sont bien connus.
Les effets psychologiques liés à la pratique d'un sport sont au moins aussi importants que les effets physiques. Le sport :
stimule la confiance en soi, l'esprit de compétition et la volonté, en libérant l'agressivité
réduit le stress et l'anxiété
favorise la prise de conscience de son corps et aide à l'harmonie de la vie sexuelle
augmente l'efficience intellectuelle grâce à l'amélioration de l'oxygénation cérébrale
enseigne l'acceptation de l'échec temporaire et la persévérance ;
développe l'esprit de groupe, le respect de l'autre, et enrichit le cercle relationnel
procure une sensation de plaisir, sans doute liée à la libération par le cerveau de substances hormonales, les endorphines ;
permet de se distraire des soucis professionnels et familiaux.
saviez-vous que l'exercice peut aussi vous monter à la tête, plus précisément au cerveau ?
Un exercice aérobique peut augmenter le débit sanguin dans le cerveau de plus de 30 %. Un tel afflux de sang apporte son lot d'oxygène, de nutriments et d'hormones. Le cerveau ne peut qu'en bénéficier comme nous le verrons.
Que penser du regard euphorique du coureur de longue distance après 90 minutes d'exercice ? Après tant d'effort, il devrait grimacer de douleur, non ? Au contraire, on dirait qu'il est "gelé" ! S'il en est ainsi, c'est parce que notre coureur est sous l'effet des endorphines dont la sécrétion a quintuplé au cours de l'exercice. Ces hormones, sécrétées par le cerveau, sont de la même famille biochimique que les opiacées (morphine, héroïne, opium), elles engourdissent la douleur et nous plongent dans un état second tout à fait... légal !
Selon des études récentes, le high du coureur de longue distance pourrait être attribuable à l'action de la dopamine, de la noradrénaline ou encore de la sérotonine, des neurotransmetteurs qui influencent notre humeur et bien d'autres fonctions du cerveau. Mais attention ! l'effort doit être de longue durée - habituellement plus d'une heure - pour ressentir l'effet euphorisant de l'exercice, dont l'intensité varie d'une personne à l'autre. Comme pour un médicament, une dose équivalente n'a pas le même effet chez tous les individus.
Cela dit, il est clair que l'exercice, en plus d'améliorer nos capacités physiques, agit sur notre cerveau pour le plus grand bien de notre esprit. Voici quelques-uns des effets cérébraux de l'exercice.
En se servant d'un électroencéphalogramme (mesure de l'activité électrique du cerveau), des chercheurs ont pu démontrer que les exercices rythmiques (marche, jogging, natation, patin à roulettes, etc.) augmentaient l'activité des ondes alpha dans le cerveau. Ces ondes sont associées à un état de calme semblable à celui ressenti par ceux qui pratiquent la méditation ou le yoga. Les exercices rythmiques favoriseraient aussi - ce n'est pas certain - la synchronisation des deux hémisphères du cerveau en les activant simultanément. Ainsi, pendant qu'on jogge, marche ou nage, la pensée rationnelle de l'hémisphère gauche se mêlerait à la pensée intuitive et imagée de l'hémisphère droit, ce qui aurait pour effet de nous éclaircir les idées. Souvenez-vous qu'Aristote aimait faire de longues promenades pour réfléchir. Toutefois, cet effet cérébral de l'exercice n'a pas encore été clairement démontré.
Si les chercheurs ne peuvent conclure, pour le moment, que l'exercice favorise chez l'être humain la formation de neurones comme on l'a observée chez les souris, ils ont constaté que l'exercice retardait l'atrophie du cerveau associée au vieillissement. Grâce à la résonance magnétique, des chercheurs ont pu étudier, pour la première fois, le cerveau de 55 volontaires âgés de 56 à 79 ans. Leurs conclusions sont stupéfiantes : le cerveau des personnes actives physiquement avait perdu beaucoup moins de matières grise et blanche que celui des personnes qui faisaient peu d'exercice. La matière grise abrite les neurones, des cellules indispensables à l'apprentissage et à la mémoire, tandis que la matière blanche se compare à un gigantesque réseau Internet constitué de milliards d'interconnections (fibres nerveuses) qui transmettent les signaux émis par les neurones au cerveau.
Une étude menée auprès de 6000 femmes âgées de plus de 65 ans et suivies pendant huit ans, indique que celles dont les fonctions cognitives étaient les moins altérées étaient les plus actives physiquement. En revanche, les performances intellectuelles des femmes moins actives physiquement avaient diminué passablement.
D'après les auteurs, plus les femmes étaient actives physiquement, moins elles avaient de chances de présenter une détérioration de leurs fonctions cognitives à la fin du suivi. Selon plusieurs chercheurs, cet effet de l'exercice sur les fonctions cognitives pourrait être dû, du moins en partie, à l'augmentation du débit sanguin dans le cerveau, atteignant parfois plus de 30% comme on l'a vu précédemment. Cela a pour effet d'accroître dans le cerveau l'apport en oxygène frais et en éléments nutritifs.
Une étude récente menée sur des chimpanzés adultes révèle qu'après 20 semaines d'exercices de type aérobique, de nouveaux vaisseaux sanguins (capillaires) s'étaient formés dans le cerveau de ces mammifères proches de l'homme. L'injection dans le sang des chimpanzés d'une substance radioactive a permis la découverte de ces nouveaux capillaires.
Une étude menée auprès de 6000 femmes âgées de plus de 65 ans et suivies pendant huit ans, indique que celles dont les fonctions cognitives étaient les moins altérées étaient les plus actives physiquement. En revanche, les performances intellectuelles des femmes moins actives physiquement avaient diminué passablement.
D'après les auteurs, plus les femmes étaient actives physiquement, moins elles avaient de chances de présenter une détérioration de leurs fonctions cognitives à la fin du suivi. Selon plusieurs chercheurs, cet effet de l'exercice sur les fonctions cognitives pourrait être dû, du moins en partie, à l'augmentation du débit sanguin dans le cerveau, atteignant parfois plus de 30% comme on l'a vu précédemment. Cela a pour effet d'accroître dans le cerveau l'apport en oxygène frais et en éléments nutritifs.
Une étude récente menée sur des chimpanzés adultes révèle qu'après 20 semaines d'exercices de type aérobique, de nouveaux vaisseaux sanguins (capillaires) s'étaient formés dans le cerveau de ces mammifères proches de l'homme. L'injection dans le sang des chimpanzés d'une substance radioactive a permis la découverte de ces nouveaux capillaires.